Le 15 décembre 2017,
Une figure majeure du Street Art
L’Atlas commence le graffiti dans les années 90. Fasciné par le travail du trait et de l’écriture, il part étudier la calligraphie arabe traditionnelle au Maroc, en Égypte et en Syrie. Il s’intéresse tout particulièrement au koufi, écriture géométrique dont il transpose les codes dans l’alphabet latin, créant ainsi sa propre typographie.
Après avoir expérimenté la photographie, la peinture et la vidéo, l’Atlas développe un univers pictural où toute lettre est considérée comme une forme, et toute forme comme une lettre. Peu à peu, la ville elle-même lui apparaît chargée de signes dont il collecte la trace presque abstraite avec un système d’empreinte.
La pensée orientale, selon laquelle la dualité est source de complémentarité, occupe une place prépondérante dans sa vie et dans son art. C’est de là qu’il puise l’essentiel de sa démarche artistique. On observe en effet une dichotomie
Son travail sur le logo et la calligraphie le mène vers d’autres formes d’intervention dans la rue. Il devient, avec l’artiste urbain Zevs, une figure du courant post-graffiti et conçoit une série d’interventions urbaines. L’Atlas a réalisé le tracé de boussoles urbaines d’une des faces du centre Georges Pompidou, avec l’un de ses outils de prédilection, le gaffer, un ruban adhésif de grande taille.
Avec le temps, sa pratique artistique évolue, parallèlement à sa présence dans la rue, vers la conception d’œuvres qui résistent au temps, présentés dans des lieux d’exposition adaptés, sans perdre pour autant l’esprit contestataire et subversif qui le caractérise.
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